Le blog littéraire de Renaud Meyer

Les belles oeuvres sont filles de leur forme, qui naît avant elles. Paul Valéry

Les enjeux du numérique pour les auteurs

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 La SACD célébrait, lundi soir, les auteurs en remettant ses prix. Parmi les lauréats, Alain Cavalier (on se souvient de son sublime « Thérèse ») et Jean-Michel Ribes (qui œuvre, cela est certain, pour les auteurs, en étant un lui-même) : Grands Prix SACD, Didier Bezace : Prix Théâtre, Mathieu Delaporte et Alexandre de La Patelière (auteurs heureux du « Prénom », succès de la saison théâtrale et dont le talent d’auteurs n’a pas été récompensé par les Molières) : Nouveau talent théâtre, Jean-Luc Revol (dont l’engagement s’inscrit depuis des années dans le paysage théâtral) : Prix de la mise en scène, Karin Serres : Prix radio et Anaïs Demoustier (étoile montante du cinéma) : Prix Suzanne Bianchetti.

La fête ressemblait aux précédentes, avec son lot de petits-fours moelleux et d’invités souriants, souvent drôles et parfois prestigieux. Dans une semaine, les votes seront clos, et les auteurs auront désigné leurs pairs au sein du conseil d’administration afin de défendre à l’extérieur une cause fondamentale : le droit d’auteur. En croisant justement ces auteurs dans cette fête joyeuse, je me suis dit qu’il me faudrait peut-être bientôt les représenter, moi aussi, si une majorité m’accordait sa confiance d’ici le 14 juin. Et pas seulement ceux de la radio que je connais bien.

J’ai repensé alors à ce combat que nous avons mené, il y a un peu plus d’un an, avec Xavier Houssin et Laurence Tardieu, afin d’interpeller Frédéric Mitterrand sur la condition des auteurs de l’écrit et les enjeux liés à l’entrée dans l’air numérique. Droit de suite sur la vente des livres, répartition du droit de copie privée, droits de cession numérique. Les problèmes que nous avons soulevés alors se font jour maintenant de façon criante.

Le cœur des enjeux artistiques au plan économique demeure le même : la révolution numérique. L’erreur serait de ne prendre en compte que la musique et le cinéma dans ce processus nouveau. La radio, et dans une certaine mesure le théâtre, ne doivent pas être exclus de cette perspective. Les Podcasts sont une première étape. Il y en a bien d’autres. Et les droits qui y sont attachés ne doivent pas non plus s’évanouir dans la cause virtuelle. La difficulté est là : entrer dans le numérique sans sacrifier ce que nous sommes. Et le débat qui s’ouvrira bientôt sur la répartition de la copie privée à la demande des gens du cinéma sera l’occasion de repenser les choses.

Le Paris de Woddy Allen

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Raconter le dernier Woody Allen serait criminel. Car tout dans ce road movie parisien se joue sur la surprise des rencontres. On lâchera seulement qu’il y est question des déambulations nocturnes d’un scénariste américain qui se rêve romancier dans un Paris fantasmé.

On pourrait reprocher en l’occurrence à ce Paris by night un peu trop léché ses airs de carte postale dont Jeunet s’est saoulé dans « Amélie Poulain », mais c’est ici pour la bonne cause d’un film construit justement sur le fantasme.

Ce qui séduit dans ce nouvel opus, qui en rappelle bien d’autres à commencer par « La rose pourpre », c’est la mise en route joyeuse de notre imaginaire, comme si cette fiction qui diffracte l’espace et le temps n’était là que pour nous permettre d’inventer nos vies en compagnie d’êtres qui nous ont fait rêver.

Le jeu mis en scène par Woody Allen saisit, faisant apparaître dans le présent du héros des personnages mythiques qui s’y incrustent avec naturel. Expérience hallucinatoire pour lui autant que pour le spectateur. Et qui peut prendre même des aspects troublants… le hasard ayant voulu que je construise récemment une fiction autour de certains des personnages qui surgissent dans le film. Magie du cinéma qui m’a fait prendre subitement la place du héros confronté malgré lui aux personnages de son imaginaire.

Dans ce « Midnight in Paris », Woody Allen raconte quelque chose de son histoire de cinéaste, éternel scénariste d’Hollywood insatisfait de n’être pas Flaubert ou Kafka, qui nous démontre par a contrario que c’est en se refusant d’être ce qu’il ne pourra atteindre qu’il dépasse sa condition et créé une œuvre digne de ceux qu’il vénère et dont il s’inspire.

Written by Renaud Meyer

juin 4, 2011 at 10:03

Les talents de demain

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Deux représentations uniques, gratuites, mais pour lesquelles il fallait réserver. Le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique donne tout au long de l’année des représentations publiques dans son mythique et beau théâtre. Et puis, il arrive que les élèves et leurs professeurs se fassent itinérants pour offrir leur art hors les murs.

C’est ainsi que les 27 et 28 avril, Daniel Mesguich a mis en scène « La fiancée aux yeux bandés » d’Hélène Cixous à l’Espace Pierre Cardin. Initiative heureuse qui conviait les spectateurs d’un jour à un véritable spectacle à mille lieux des exercices d’élèves.

Il fallait y être, pour voir l’art du maître qu’est Mesguich au service d’un texte écrit pour lui, sur un thème qui électrise son travail depuis trente ans : « Hamlet », et la puissance de jeunes pousses, dont il a le don de révéler l’essence dramatique.

Une création donc, où Cixous, immense auteur de pièces, d’essais et de romans, s’amuse du cœur du théâtre, du secret des mots et du destin des hommes. Un fil tendu délicatement, avec le sourire amusé de celle qui sait, au metteur en scène, à l’ami, à celui qui n’hésite pas à le saisir pour tisser une toile éblouissante dans laquelle on se laisse piéger depuis des années avec le même délice.

Mesguich nous convie à assister à un miracle : voir jouer Jeanne Moreau et Gérard Philipe avant qu’ils ne soient connus. Les voir à l’aube de leur carrière, au moment même où ils vont être Jeanne et Gérard. A prendre le pari qu’aujourd’hui, Sterenn Guirriec et Yohann Cuny, qui jouent Reguine et Amelait, soient ces étoiles de demain. Johann Cuny a la puissance d’un Depardieu naissant, Julien Campani est d’un tragique remarquable, Loïc Renard offre sans fard une fragilité séduisante et Clara Noël pourrait en apprendre à ses aînés sur le terrain de la sincérité et de la précision. Ceux-là n’ont que vingt ans, et tout l’avenir devant eux.

Ring à Bastille

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Il est des expériences surprenantes. Ainsi de se laisser emporter par Wagner, cinq heures durant, saoulé par cette musique sublime, aux flots puissants auxquels aucune âme bien faite ne peut résister. Il y a ce terriblement magnétique chez Wagner, qui nous fait rester malgré la fatigue. Wagner tient de l’expérience physique. Il nous berce, nous éreinte, nous enveloppe avant de faire jaillir l’émotion de nos corps fatigués, abandonnés, attentifs. Les larmes ne peuvent que jaillir de l’attente. Ainsi du duo entre Siegfried et Brünnhilde, lorsque les chanteurs sont à hauteur des Dieux. C’est le cas dans la version donnée à l’Opéra Bastille sous la baguette inspirée de Philippe Jordan. Katarina Dalayman est une Brünnhilde à pleurer. Son assise vocale nous offre Wagner et l’émotion qui s’y cache. Comment résister…

Wagner, lui, résiste à l’âge, aux époques et aux mises en scènes médiocres. La force du Ring est là, dans la puissance de cette œuvre magistrale qui a traversé le temps pour nous saisir. Je ne croyais pas un adolescent de 13 ans capable d’entreprendre un tel voyage. Je me disais qu’après un entracte, l’envie de triturer un écran tactile serait plus forte que la musique de Wagner. Mauvaise nouvelle pour Apple. L’iPhone 6 sera démodé avant que le Ring ne succombe. Et c’est décidément rassurant pour la civilisation, en dépit de ce que tous les aphorismes de Woody Allen pourront en dire (« Quand j’entends Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne »).

Il est un peu tard pour « Siegfried » dont les représentations se terminent demain. Mais « Le crépuscule des Dieux » achève ce Ring en juin. Pour Wagner dirigé par Jordan, pour Katarina Dalayman, sans hésiter. Torsten Kerl en Siegfried manque un peu de puissance et la mise en scène de Günter Krämer n’est pas un plaisir pour les yeux, même s’il se rattrape à l’acte III par une scénographie à la hauteur du projet. Il faut espérer du Crépuscule. Et pourquoi pas entreprendre ce voyage en famille.

Written by Renaud Meyer

mars 29, 2011 at 12:42

Une cousine pour Alice

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William Mesguich aime le théâtre, viscéralement, par passion, héritage, nécessité intellectuelle. Un théâtre dans la peau, qu’il a édifié de façon itinérante durant de nombreuses années sur les routes de France et qu’il a posé plus récemment sur les scènes parisiennes avec une jubilation renouvelée et un talent salué.

Acteur, metteur en scène, chef de troupe, il explore les répertoires (Hugo, Calderon) et les genres, suivant les pas des metteurs en scène de sa génération, comme Demarcy-Motta, en direction du jeune public.

Il s’empare ainsi jusqu’au 9 avril les mercredis et samedis à 15 heures d’un texte inventif et frétillant de Charlotte Escamez, « Adèle et les merveilles », très belle variation sur les aventures merveilleuses d’Adèle, cousine imaginaire d’Alice.

Endormie, Adèle croise un chat qui aime la limonade, une brebis galeuse qui chante comme un pied, un ours trop bien léché, un hérisson rose à l’accent brésilien et d’autres personnages iconoclastes qui lui feront découvrir sa vocation enfouie : devenir journaliste. Ainsi, comme sa cousine, Adèle grandit grâce à ses rêves.

William Mesguich sait nous surprendre. Il fait feu de tout bois, il ose sans jamais déraper et nous emporte dans le monde d’Adèle avec une frénésie qui ravit les petits comme les grands.

C’est au Ciné 13 théâtre – 1, avenue Junot à Paris 18e, et c’est dans un fauteuil de cuir comme à la maison.

 

Written by Renaud Meyer

mars 14, 2011 at 9:25

Irrésistible « Fil à la patte »

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La Comédie-Française donne, jusqu’au 18 juin 2011, le « Fil à la patte » de Georges Feydeau dans une mise en scène de Jérôme Deschamps. Pourquoi ? Oui, c’est vrai, pourquoi ? Tant de fois monté, ce Feydeau-là, cette machine usée par le temps et les traces de générations d’acteurs depuis plus de cent ans.

C’est que l’auteur a du génie. Celui de nous entraîner, avec les acteurs, aux précipices de la folie, de la toucher du doigt et d’en sentir la chaleur sans vraiment se brûler. Feydeau exalte la démence des acteurs, l’extase du « ça », l’irrépressible des corps emportés par les situations. Et quand les acteurs sont grands, le spectacle est immense, d’une folie gigantesque, jubilatoire, à pleurer. Il faut des mouchoirs pour Racine. Il en faut aussi pour Feydeau.

Ô, comme Guillaume Gallienne atteint des sommets de vérité dans sa Miss Betting, consumant ce qu’il est – sexe, âge, langue -, pour faire naître son personnage. Christian Hecq, drôlissime Bouzin, n’est plus qu’un corps au service de l’histoire, son prolongement charnel, inscrivant dans ses gestes ce que l’auteur rêvait d’exprimer dans ses mots. La troupe est sublime. Elle sait jouer Feydeau. Chacun chatouillant son monde intérieur avec délectation. Et tout cela sonne juste, jusque dans la composition. Celle de Thierry Hancisse, campant un général aux accents sud-américains, est un délice.

Ce Fil est irrésistible ; j’y ai pleuré de rire comme jamais et mon ado de fils m’a avoué en sortant qu’il pourrait revoir la pièce au moins trois fois. C’est dire qu’il ne faut pas rater ce Feydeau-là, pour rien, et surtout pas un autre spectacle.

 

Written by Renaud Meyer

mars 6, 2011 at 7:07

Traces de la bête au Palais de Tokyo

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A flâner dans les musées, on déniche parfois la perle que l’on n’attendait pas. L’expo photos qui vous a fait traverser Paris est terminée, alors vous vous laissez emporter par une curiosité à laquelle vous n’auriez jamais songé.

Amos Gitaï, cinéaste israélien de renommée mondiale, a installé les « Traces » d’une bête à la monstruosité renaissante dans les sous-sols désaffectés du Palais de Tokyo, là même où furent regroupés les biens juifs spoliés durant la seconde guerre mondiale.

En déambulant parmi les ruines, on découvre les images de Gitaï, des films achevés ou en cours de tournage, comme cet étonnant « Lullaby for my father ». Ici la campagne de la petite-fille de Mussolini, là une vidéo tournée à Auschwitz, des hommes et des femmes dans la souffrance du totalitarisme sur les murs de brique de ce sous-sol.

Le parcours est unique par la force des sens qu’il convie au souvenir. L’image prend vie sur les murs, l’odeur des gravats monte au nez, les voix résonnent et se perdent. Et ce que l’on prend, en entrant, pour de l’esbroufe cultureuse se transforme malgré nous en une expérience profonde et inédite.

 

Written by Renaud Meyer

mars 2, 2011 at 11:30

Le rêve américain brisé

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June Anderson dans "Norma" (DR : Christian Dresse)

Belle initiative de la Cité de la musique. Un cycle consacré au « Rêve américain » propose ainsi jusqu’au mercredi 2 mars des concerts célébrant ce répertoire trop peu joué qui, de Samuel Barber à Leonard Bernstein, a tant inspiré le cinéma outre-atlantique.

On s’attendait donc samedi dernier à un grand moment en compagnie de June Anderson, soprano américaine à la carrière impressionnante (interprète de Verdi aux côtés de Pavarotti, de Milan à Paris, Londres et Chicago sous la baguette des meilleurs : Bernstein him-self, Maazel, Muti, Levine…). On se régalait d’avance de son « Dream with me » tiré du Peter Pan de Bernstein, elle qui fut récompensée d’un Grammy Award pour son interprétation dans Candide.

L’immense cantatrice n’a rien perdu de son éclat. Elle est intense, précise et adapte sa voix au répertoire avec une conscience aigue de la musique. Seulement voilà, il y avait Joseph Swensen, chef invité de l’Ensemble Orchestral de Paris. Une catastrophe que June Anderson a si bien comprise, qu’elle a quitté le plateau, légèrement vexée de cette mise à mal de son talent. Elle, si attentive aux nuances et à la musicalité, subir les assauts d’un chef taillé pour diriger un troupeau de bovidés. Adieu pianissimo, forte et legato. Il n’y avait qu’un son, vague et sans âme, pas de mordant, pas de musique, rien. Même l’Agnus Dei de Barber, cette œuvre poignante qui servit si bien le film « Platoon », fut une déception.

Il reste les mardi 1er et mercredi 2 mars pour rattraper ce « Rêve américain », puisque Swensen ne sera pas de la partie. Au programme : « Les pionniers américains » avec John Cage et Charles Ives et « Eldorado » où l’on retrouvera les musiques d’Alexandre Desplat, Miles Davis, Philip Glass, Bernard Herrmann et Ennio Morricone. Ces gens-là ont inventé le cinéma. Et la musique qui va avec. On peut tenter…

 

Written by Renaud Meyer

février 28, 2011 at 12:02

Même la pluie

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« Même la pluie », long-métrage excellentissime de la réalisatrice espagnole Icíar Bollaín, est toujours à l’affiche. Il faut s’y ruer. L’antithèse de cet ovni vieillot de « Tron », dont je relatais le naufrage annoncé, il y a quelques jours. Voilà du cinéma qui croit en son histoire et s’appuie sur un scénario, qui mise sur la profondeur des sentiments humains et n’hésite pas s’enfoncer dans la forêt touffue des mémoires collectives. Quelle aventure que ce film dans le film, cette histoire qui retrace l’Histoire, s’y plonge, s’y perd et se regarde pour se comprendre enfin. Le jeu des acteurs est remarquable, Gael García Bernal, en tête. Mais l’étonnant Carlos Aduviri, en victime sacrificielle du régime bolivien, nous laisse un souvenir profond.

Le script est plutôt grand public : « Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d’un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l’un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l’accès à l’eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d’un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence. »

La presse s’est ainsi parfois laissé aller sur la pente douce de la critique pour ne voir ici que bons sentiments et prêchi-prêcha alter mondialisme. Il y a cependant, au-delà de cette fresque grand public sélectionnée pour l’Oscar du meilleur film étranger, un cinéma d’auteur d’une intelligence remarquable. Icíar Bollaín est dans la mise en abîmes permanente. Formidable scène où une fillette bolivienne regarde les rushs de la sequence de massacre qu’elle vient de tourner, incarnant ses ancêtres pour le compte de cinéastes espagnols, dont les ancêtres, eux-mêmes… Le regard de l’enfant est saisissant. Le nôtre est impressionné.

 

 

Written by Renaud Meyer

février 14, 2011 at 2:48

« TRON », mon grand-père ce héros

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De jeunes têtes blondes m’y ont entraîné. Je me suis laissé faire, avec des lunettes 3D et des odeurs de pop corn. « Tron, l’héritage », produit par Disney. Une suite, un léger remake, du film presque culte des années 80.

Voilà une nostalgie que l’on pût pourtant éviter. Surtout venant d’un jeune réalisateur, Joseph Kosinski, dont c’est le premier film. Car ce qui faisait certainement l’attrait de l’œuvre originale, à savoir l’éclosion d’un monde nouveau peuplé de jeux vidéos, est devenu un ordinaire qui ne fascine plus. Le cinéma devient lentement l’œuvre de techniciens épris d’artifices technologiques dont les films respirent la mièvrerie.

L’absence de scénario grille tous les fusibles de cette course-poursuite sans queue ni tête dans un jeu vidéo digne d’une série B désuette. Tout y est manichéen, à commencer par l’apologie du logiciel libre contre le méchant géant de l’informatique. On saute et se lance des disques lasers à la manière de Sankukaï. On regarde sa montre, la tête des enfants à côté de soi, le temps qui traîne. Il faudrait sortir de ce cauchemar. « Vite, Flynn, rejoint le portail électronique et sort de ce jeu, même sans ton père, qu’on en finisse. » Ouf !

 

 

Written by Renaud Meyer

février 11, 2011 at 10:01

Publié dans Cinéma

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